mardi 14 mai 2013

#VILLE DE MERDE AFTER ALL












Tiens, on dirait du Jean Quatremer dans le Libération de ce 14 mai 2013 !?!

« Et puis aussi : urbanisme sauvage, absence de tout civisme (ce n'est pas du militaire, ni du patriotique que je parle), police médiocre et sans doute pire que médiocre, bourgmestre puritain et timoré, bureaucratie fanatique, conservatisme intellectuel, lois hypocrites sur la pudeur, la prostitution, les consommations d'alcool ou de haschich, grisaille culturelle systématiquement entretenue par des poursuites fréquentes intentées contre des théâtres, des librairies, des discothèques. »

« La police bruxelloise (nous mélangeons sans complexes les divisions, les brigades, les commissariats) pourrait paraître à première réflexion assez semblable à la ville : sans qualités ni défauts trop insupportables. Ni spécialement affable, ni spécialement brutale, elle réflète bien l'insouciance de la mentalité belge, qui suit l'étranger sans trop de retard, mais ne le précède jamais. Bref, une police dont le citoyen ne se soucie pas trop. Pas au point, en tous cas, de réagir avec l'imagination, la décision et la solidarité d'une revue de consommateurs : on laisse faire. »

« Eclairage sinistre, confort approximatif, fréquence irrégulière, suppression de certaines lignes le soir ou le week-end, arrêt de tout trafic la nuit, réseau sybillin pour l'étranger ou l'usager occasionnel, absence de tout guide des transports en commun et indication insuffisante des itinéraires, de la dénomination des arrêts... Il faut du culot, pour oser transporter les gens de cette façon là (...) Le plus surprenant est la passivité des usagers qui semblent bien supporter le mépris avec lequel on les traite. En attendant, ces mauvais trams polluent la ville aussi sûrement que la bagnole. Pire : ils continuent à en encourager l'usage. »

« Vie nocturne : indéfinissable, inconsistante, dispersée, elle existe pourtant, et ne se porte même pas si mal, si on la compare à celle d'Amsterdam ou de Copenhague. Il est vrai que si l'on songe à New-York, Paris, ou Hambourg, les nuits bruxelloises sombrent dans le dérisoire. Anvers même écrase la capitale, avec ses bistrots souvent bourrés, ses boîtes increvables qui connaissent des carrières de dix ou cinquante ans, alors qu'il n'est pas rare à Bruxelles de voir des clubs à succès couler corps et biens après un an d'exploitation. »

Hé ben non, ce sont des extraits du Guide Tendancieux de Bruxelles, signé Pierre Bartier et Picha, éditions Volkaer, et ça date de... 1974 !!!

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