jeudi 15 mai 2014

PULP FICTION

Je ne garde pas un souvenir extraordinnaire des films d'Hitchcock, sans doute parce que je les ai vus beaucoup trop jeune. Ils m'avaient alors tous parus très amidonnés, vieillots, théâtraux. L'autre soir, un peu par dépit, par curiosité aussi, je me suis toutefois envoyé Frenzy, qui est sans doute le plus cheap de son catalogue, le plus marrant aussi. Le rôle principal devait être tenu par Michael Caine mais celui-ci a décliné l’offre, jugeant le personnage abominable, un vendeur de courges et de patates de Covent Garden qui étrangle durant ses temps libres des femmes avec sa cravate. Alors, c'est Barry Foster, un autre blondin cockney au swag tout working class, qui a signé le contrat pour jouer le vilain Robert Rusk et Michael Caine attendra quand à lui le milieu des années 80 pour lui aussi jouer le gros salopard, très bien d'ailleurs, dans le Mona Lisa de Neil Jordan.

La musique devait être signée Henri Mancini mais Hitchcock l’a viré, lui préférant Ron Goodwin, un balourd spécialisé dans la musique de films de guerre. Tout le film dégage comme ça un jemenfoutisme plaisant, donnant l'impression d'un thriller sur papier très soigné qui serait devenu une grosse série B assumée et décomplexée à cause des aléas de la préproduction. Il y a aussi pas mal de nichons, des gags culinaires interminables, des meufs qui meurent encore plus mal que Marion Cotillard dans Batman, du serial killing détendu du gland, des cartes postales d’un Londres disparu et puis aussi des intérieurs aux papiers muraux et aux bibelots décoratifs particulièrement atroces. 100% gros fun, quoi.



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