Sortie de Table, ma série d'été chez
Focus Vif, n'a pas fait de grandes vagues mais a reçu une sorte de
droit de réponse de la part d'Alexandre Cammas, le chroniqueur
gastronomique français qui édite le Guide du Fooding. Suite à
quelques erreurs techniques, son intervention a mis un peu de temps à
être publiée par Focus et je n'ai pour ma part seulement trouvé le
temps d'y répondre qu'aujourd'hui.
dimanche 13 septembre 2015
SORTIE DE TABLE (LE MORCEAU CACHE)
dimanche 13 septembre 2015
Langue de pute,
Sorties de Route
mardi 12 mai 2015
WICKERMAN FOR DUMMIES
mardi 12 mai 2015
Gonzozo,
KultuurKonfituur,
Midnight Movie
Avec
Cloverfield, Wickerman est le seul film que j'ai regardé deux fois
de suite. C'est rare mais c'est ce qui arrive quand j'ai de la peine
à croire ce que je viens de voir. Je le relance direct, tout au plus
un quart d'heure après le générique final de la première vision.
vendredi 13 février 2015
VIS MA VIE DE PARIS HILTON
vendredi 13 février 2015
KultuurKonfituur,
Messages de service
C'est ce vendredi 13 février 2015 qu'est sorti très officiellement mon "GLOSSAIRE DU DJ", aux éditions La Muette.
vendredi 16 janvier 2015
FAUSSE COUCHE
vendredi 16 janvier 2015
KultuurKonfituur,
Notes Putes
Michel
Houellebecq n'a pour moi qu'un seul talent, mais il est énorme,
peut-être même actuellement inégalé, c'est de croquer le Français moyen dans
toute son insignifiante médiocrité. C'est cet art du portrait au
vitriol, de l'observation et de la caricature crasseusses mais
méchamment justes, qui donne son génie à Extension du Domaine de
la Lutte, à la première partie de Plateforme, à sa correspondance
fouteuse de gueule avec BHL, à quelques passages par ci, par là,
dans ses romans et ses nouvelles, mais aussi à son rôle dans le
formidable film de Guillaume Nicloux imaginant son enlèvement ainsi
qu'à son disque enregistré avec AS Dragon et Bertrand Burgalat ;
à cette époque où il était surtout obsédé par le tourisme, la
plaisance, les paninis-saumon et les estivants en short. Pour le
reste, Michel Houellebecq ne m'a jamais franchement convaincu. C'est
un écrivain que je suis essentiellement parce qu'il me fait marrer
mais dès qu'il sort de ce cadre bouffon, il m'indiffère, m'ennuie
même. Sa noirceur, sa tristesse et son désespoir ne me touchent pas
du tout, ce qu'il peut dire de la littérature me semble au mieux
masturbatoire, au pire inexact et, non seulement je trouve que la
plupart de ses théories et de ses pseudo-thèses relèvent du nawak
de comptoir le plus aviné mais surtout, malgré l'aplomb avec lequel
elles peuvent pourtant être défendues dans ses bouquins, je pense qu'elles
restent aussi très appromixatives, qu'elles ne vont jamais au fond
de ce qu'elles avancent. Ou à fond.
Quand
il imagine la vie éternelle, le sexe vu comme un modèle économique
ou une présidence musulmane à la tête de la France, Michel
Houellebecq reste en effet selon moi toujours trop vague, illogique,
dispersé. En fait, il se prend même souvent les pieds dans ses
propres envolées. Il n'arrive qu'à sortir des banalités, des
improbabilités, des grosses conneries. Son travail n'a jamais l'air
fort documenté et sa récurrente excuse qu'il n'écrit pas des
essais mais des romans, venant de lui, semble surtout servir d'alibi
à beaucoup de fainéantise ou de manque d'imagination. Ainsi, dans
Soumission, sa France musulmane n'est pas une seule seconde probable,
c'est même un décor à peu près aussi crédible que la France
ultra-libérale de 2017 sous Alain Madellin imaginée par Riad
Sattouf dans Pascal Brutal. Ca ne tient pas la longueur, ni la
réflexion, et même Wolfenstein tape davantage juste dans l'uchronie.
En fait, on pense à un sketch de Cocoricocoboy, tant on y
parle surtout de cul, de bouffe et de beaufitude. Assez étrangement, Soumission n'en est pas moins probablement le bouquin le plus honnête, le plus humble, le moins
vanneur aussi, de Michel Houellebecq. Ce n'est pas un pamphlet, ni
vraiment de la science-fiction. C'est naïf (très!), et y sont
surtout évoquées quelques idées faussement fortes qui pourraient
se lire dans la chronique d'un magazine parcouru chez le dentiste plutôt
que dans une oeuvre censée à la fois foutre le boxon social et
mental, en plus d' incarner au mieux l'air du temps.
Ce n'est pas un roman sur l'Islam, ce n'est pas un roman sur les Identitaires, ce n'est pas un roman sur une éventuelle guerre religieuse ou même sur le choc des civilisations et ce n'est certainement pas un roman islamophobe ou raciste. C'est un roman sur la fin de l'athéisme, de la social-démocratie, de l'humanisme, et comme l'indique très clairement son titre, c'est un roman sur la soumission à un ordre ou à une idée morale jugés supérieurs ; pour Houellebecq le seul moyen de trouver le bonheur dans la vie. En l'occurrence une vie facile de paresse intellectuelle où surtout bien bouffer et bien baiser. L'utilisation dans Soumission de l'Islam peut donc bien davantage passer pour un artefact que pour une provocation ou du racisme, parce qu'après tout, ça fait un bout de temps que Michel Houellebecq entend dans ses livres défendre l'idée que pour dépasser sa condition de misérable larve mortelle et angoissée, l'humain doit se fondre dans quelque-chose qui le dépasse. Ses bouquins précédents ont essayé le transhumanisme, le clonage, Raël ; voilà qu'il se laisse maintenant tenter par la religion, sans doute parce que c'est une idée à la mode sur TF1 et dans Paris-Match. Au prochain, ce seront peut-être les drogues de synthèse et la réalité virtuelle. Michel radote, autrement dit.
Ce n'est pas un roman sur l'Islam, ce n'est pas un roman sur les Identitaires, ce n'est pas un roman sur une éventuelle guerre religieuse ou même sur le choc des civilisations et ce n'est certainement pas un roman islamophobe ou raciste. C'est un roman sur la fin de l'athéisme, de la social-démocratie, de l'humanisme, et comme l'indique très clairement son titre, c'est un roman sur la soumission à un ordre ou à une idée morale jugés supérieurs ; pour Houellebecq le seul moyen de trouver le bonheur dans la vie. En l'occurrence une vie facile de paresse intellectuelle où surtout bien bouffer et bien baiser. L'utilisation dans Soumission de l'Islam peut donc bien davantage passer pour un artefact que pour une provocation ou du racisme, parce qu'après tout, ça fait un bout de temps que Michel Houellebecq entend dans ses livres défendre l'idée que pour dépasser sa condition de misérable larve mortelle et angoissée, l'humain doit se fondre dans quelque-chose qui le dépasse. Ses bouquins précédents ont essayé le transhumanisme, le clonage, Raël ; voilà qu'il se laisse maintenant tenter par la religion, sans doute parce que c'est une idée à la mode sur TF1 et dans Paris-Match. Au prochain, ce seront peut-être les drogues de synthèse et la réalité virtuelle. Michel radote, autrement dit.
(Photo : Cougar, sans son autorisation. (mais j'ai des dossiers, bro))
lundi 12 janvier 2015
C'EST QUAND MEME AUSSI VRAI
lundi 12 janvier 2015
Citations,
Couillonnades
"Tous les Charlies sont Charlie mais certains Charlies sont plus Charlie que d'autres" (Charlie Orwell)
(réalisation technique : Matyas New Bruelo Ordena)
jeudi 8 janvier 2015
PROPHETE POUET POUET
jeudi 8 janvier 2015
Fulgurances,
Notes Putes
Je
ne suis pas plus Charlie aujourd'hui que je n'ai été American
Airlines en 2001 ou Princesse Tam Tam lors des attentats de Bombay.
Charlie Hebdo n'est pas de mon monde, son humour me laisse froid.
Trop franchouillard, trop Bite-à-Dudule, avec ces derniers temps
aussi beaucoup de cartoons qui auraient pu être publiés dans un torchon du Vlaams Belang. Je Suis Charlie, il faut laisser ça aux
véritables fans, aux proches, aux admirateurs, à la sincérité.
Venant de moi, cela relèverait de l'imposture. Ce n'est pas par
manque de compassion, vu que je suis complètement sonné du fait que
des dessinateurs et des journalistes satiriques ont été butés. Cet
attentat nous a aspiré dans un nouveau chapitre de l'horreur, une
autre réalité, une phase où le personnel d'un canard ringard
comptant surtout des vieux cons de 75 balais peut se faire décimer
par des types sortis de nulle part équipés de kalashnikovs et de
lance-roquettes. Shock and awe. Saut dans l'inconnu. Ce que cela
augure, ce avec quoi il va falloir désormais dealer -la menace tout
comme les mesures prises pour contrer cette menace- m'effraye. Je ne
suis pas de ceux que des protections flicardes et des singeries à la
Vigipirate rassurent. Elles me stressent même davantage que le
terrorisme, qui reste statistiquement rare, quoi qu'on en dise. La
mort brutale de Wolinski, de Cabu et des autres est une donnée que
je ne vais pas intégrer facilement, qui mettra du temps à se
laisser digérer. Pour ce faire, je ne vais pas me laisser parasiter
le cerveau par le cirque médiatique, les andouilles du web et ce
grand mouvement « Je Suis Charlie » un peu trop fédérateur dans l'actuel contexte frenchie puant que pour être
exempt de critiques et de méfiance. Surtout qu'il me semble que
depuis mercredi, le grand boulevard jusqu'ici ouvert au Front
National s'est transformé en autoroute à 4 bandes.