Il ne se passe plus une semaine sans qu'un article de presse annonce un plan ou l'autre contre le tapage nocturne, le binge-drinking et les envies festives.
lundi 23 février 2015
vendredi 13 février 2015
VIS MA VIE DE PARIS HILTON
vendredi 13 février 2015
KultuurKonfituur,
Messages de service
C'est ce vendredi 13 février 2015 qu'est sorti très officiellement mon "GLOSSAIRE DU DJ", aux éditions La Muette.
97. THE CHAKACHAS : JUNGLE FEVER
En
1971, la version originale de Jungle Fever, par les Chakachas,
cartonne un peu partout. Ils en vendent un million de copies aux
Etats-Unis et se débrouillent pour avoir du succès en Angleterre,
malgré une interdiction d'antenne à la BBC. Jungle Fever est depuis
considéré comme un classique soul-funk et en 1982, il en sort une
version électronique attribuée à Kinkina, one-shot derrière
lequel se cache notamment le producteur punk (pour rire) Alan
Ward.
En
1987, en pleine période new-beat, des remixs de cette reprise
s'écoutent beaucoup en warm-ups et en afters. C'est malgré tout la
version originale qui reste dans les mémoires et que recherchent les
collectionneurs. Les Chakachas sont samplés par 2
Live Crew,
Panda
Bear,
les New
Kids on The Block
et Public
Enemy et
se retrouvent aussi sur la BO du film Boogie Nights et en heavy
rotation sur l'une des radios de la baie de San Andreas, dans le jeu
Grand Theft Auto.
Pas
mal, pour de jeunes afro-américains funky et érotomanes dont c'est
à priori le seul tube, n'est-ce pas ?
Sauf
que que les Chakachas étaient en fait plus belges que le blanc de
boeuf. Leur leader s'appelait Gaston Bogaert et les musiciens
venaient de Schaerbeek, de Willebroek, de Charleroi et de Liège.
Jungle Fever n'est même pas leur premier tube mondial puisqu'en
1971, cela faisait une quinzaine d'années que le groupe était dans
le circuit et déjà responsable en 1958 du classique cha cha cha Eso
es el Amor.
Suiveurs
de modes, ils se sont ensuite mis au yéyé et au twist ; en
français, en anglais et même en allemand, avant de s'accrocher au
wagon soul-funk-disco avec Jungle Fever, ce qui leur a assuré une
retraite confortable sans toutefois leur donner le goût durable de
ce genre musical puisque les Chakachas en sont ensuite assez vite
revenus au latino, sans plus trop se soucier de vendre ou non. Quant
à Kinkina, c'était évidemment une blague de producteurs, pas un
vrai groupe (qu'est-ce qui guérit de la fièvre de la jungle ?
La quinine). Sur les remixs, il est toutefois à noter qu'y est
crédité Paul Oakenfold, dj britannique aujourd'hui légendaire mais
alors à peine connu.
TOUT EST PARDONNE
Ce week-end, à l'occasion de la fête des 50 ans du Beursschouwburg, je me suis rendu compte que mon rapport à ce haut-lieu de la culture flamande à Bruxelles est étrangement similaire à celui que j'entretiens depuis au moins 20 ans avec "les Flamands". Envers "Nos Voisins du Nord", tout comme envers le Beurs, j'ai en effet commencé par éprouver de l'admiration et de la sympathie, il y a bien longtemps, au tout début de ma vie sociale d'adulte et de mon parcours professionnel.
LE ROCK A BRUXELLES EST-IL ENCORE RENTABLE ?
Que d'histoires autour du DNA, bar de Bruxelles depuis 30 ans et jusqu'ici plutôt connoté rock et même punk qui serait en passe de se transformer en petite boîte R&B. C'est du moins ce que persifle la rumeur, vu que très officiellement, le DNA ne fait que "changer de ligne directrice", programmant désormais tous les vendredis et samedis des djs chargés de viser un public plus large que celui qui a bâti mais aussi, il faut bien l'admettre, parfois tâché la légende de ses murs.
I HAD A DREAM...
Au
comptoir tout comme au micro des étudiants en journalisme qui
m'interrogent parfois dans le cadre de leurs travaux de fin d'étude,
la question refait régulièrement surface : la prochaine
révolution musicale, c'est pour quand ? Quand est-ce qu'on va
enfin se ramasser sur le citron un gros chamboulement comparable à
la naissance du rock & roll ?