mercredi 1 juin 2022

LE JOURNAL DU QUINCADO (12) : HOW DEPP IS YOUR LOVE ?

 


Mai 2022 - Au début, je faisais la fine bouche, celui qui n'a rien à secouer des first world problems des riches stars hollywoodiennes. Puis, j'ai regardé un petit bout du truc, en direct sur YouTube, et j'ai été complètement scotché, passionné, englouti. Je crois que c'est Joe Rogan qui a parlé de ce procès comme du « wildest shit show ever » et c'est exactement mon ressenti. Le procès Amber Heard/Johnny Depp, c'était sauvage, sale, débile, délirant et complètement addictif. Ca va inspirer des comédies trash, des personnages à la Tropic Thunder. C'était vachement mieux que la baffe de Will Smith à Chris Rock pour donner des idées de bonnes vannes sur la décadence hollywoodienne aux trublions patentés. Fuck la sociologie de comptoir, vivent les Bruce Wagner, les Bret Easton Ellis, les frères Coen et les Ricky Gervais ! Mort aux récupérations militantes, vive la satire et le foutage de poires à vie de ces deux cassosses ! Quelle que soit la suite de la carrière de Johnny Depp, moi, je le verrai désormais à chaque coup comme le barlosse cocufié par James Franco avec de la peau de cul greffée à son doigt. Quelle que ce soit la suite de la carrière d'Amber Heard, je me l'imaginerai à chaque fois le croupion à l'air et la moue psychobitch accroupie au-dessus d'un oreiller de soie en train de pousser sa crotte revancharde.


Ce procès a été un remake américain diffusé à échelle planétaire et commenté en direct sur les réseaux sociaux des meilleurs épisodes du Strip-Tease des années 80 : ceux avec les toxs de Jupille, les cas sociaux de La Louvière. Même ambiance, totalement. Ca te chie sur le lit, ça te menace de balancer le toutou mongolo par la fenêtre. Ca s'enregistre en train de ricaner comme Linda Blair dans l'Exorciste, ça te pète des armoires de cuisine après s'être versé des verres de vin qui vident des bouteilles (les fameuses MEGAPINTS!). Ca te nie que Johnny Depp a depuis toujours choisi ses rôles avec à peine plus de discernement que Michel Galabru, ce qui a forcément nuit à sa comptabilité. Ca tente de te faire passer pour un produit pour enfants un type qui à même pas 35 ans était déjà copain comme cochon avec Hunter S. Thompson et les Butthole Surfers ; ce qui laisse tout de même supposer des narines assez ouvertes aux expériences extrêmes et une tête plus à l'Ouest que Lucky Luke. Ca nie aussi qu'Amber Heard a du voir Gone Girl à peu près 150 fois en prenant des notes et qu'un gnon dans la gueule laisse des traces un peu plus longtemps qu'un buzz sur TMZ.


Résultat sur mézigue, comme dans le temps devant Strip-Tease : une fascination certes condescendante mais surtout très amusée, des barres de rire, aucune empathie. Des réflexions de concierges, aussi : « Rhooo, putain, elle a gardé les 7 millions ! » et « 8 ecstas d'un coup, mais il va avoir sa statue à Dour, le Johnny ! ». Fini le glamour red carpet, on nage en plein Zola. Ca chie, ça tise, ca braille, ça pue. Bye bye, Dior, adios L'Oréal. Bonjour L' Assommoir, Hello Nana. Peu importe qui ment le plus, peu importe qui a réellement souffert. Deux millionnaires se foutent sur la gueule, c'est pas Marioupol. Johnny Depp a gagné, c'est la fin de #MeToo ?!? Et Asia Argento, c'était du poulet, peut-être ?


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